Lettre à toi.

Publié le par Xéléniel

Je ne sais pas si tu liras cela un jour, mais tant pis. Il faut que ça sorte, tel quel. Je me fou de la forme, des fautes, du sens réel de tout cela. Je m'en fou parce que je te hais.

 

Il m'a fallut tant de temps pour enfin pouvoir le dire ! Mais pourtant, je ne me sens pas soulagée. Je ne sais pas si quelque-chose pourra me soulager un jour parce que ce que tu as brisé en moi est mort. C'est ferme et définitif : plus jamais je ne serais entière, ni comme celle que tu as connu. Fini l'inscousciance, la rêverie, l'espoir et la foi en la vie. Je ne souris même plus comme avant. Tout ça n'existe plus en moi. Je n'ai même plus l'espoir que tout cela revienne un jour. Je crois qu'il ne reste plus rien à sauver.

 

Ne crois pas que je sois en train de me plaindre. C'est juste une constatation. Une sorte d'état des lieux de mon âme, de mon coeur. Je me demande juste par quel miracle j'arrive encore à respirer, à me lever chaque matin et à vivre. Il faut croire que j'ai un sacré instinct de survie.

 

Parfois, je me demande comment tu as pu être aussi stupide et aveugle. Comment n'as-tu pas pu t'apercevoir de l'ampleur et la force de mon amour ?  Car sache une chose : personne ne t'as jamais autant aimé que moi, et personne ne t'aimeras jamais de la sorte. C'est impossible. Mais peut-être est-ce cela qui t'as effrayé ? Mais comment peut-on rencontrer son âme-soeur et la rejetter par peur ? Pour moi c'est inconcevable. C'est déjà miraculeux de rencontrer une fois la personne idéale, la personne qui vous correspond si bien que tout se fait naturellement, de la chanson que l'on chantait, aux soirées à discuter, à nos expériences créatives diverses dans tous domaines... Nous nous stimulions l'un l'autre, nous poussions mutuellement à donner le meilleur de nous même, nous étions plus vivants que jamais, toi même tu l'as reconnu ! Rien n'était impossible lorsque nous étions ensemble... et pourtant, tu as renoncé à tout cela?

 

Pourquoi ???

Pourquoi??

Pourquoi?

 

Peut-être est-ce pour cela que c'est si difficile pour moi de t'oublier. Parce que je ne comprend pas. Et au plus j'arpente le chemin de la vie, au plus je me rend compte que ce que j'ai perdu était tout. C'était magique. C'était le paradis sur terre d'être dans tes bras.

 

Et maintenant, je suis condamnée aux enfers.

 

Je ne sais plus si je te hais ou si je t'aime. Mais jamais, jamais je ne pourrais t'oublier. Il parait que c'est le fardeau à porter lorsque l'on a connu la passion, et qu'il vaut mieux avoir connu cela une fois que jamais. J'aurais préféré jamais, au moins j'aurais pû espérer continuer à vivre. C'est comme voir la splendeur du soleil, en profiter quelques instants et ensuite être condamné à l'obscurité pour toujours. Comment vivre dans les ténèbres en ayant connu la lumière? Comment se contenter à nouveau de la nuit, alors que tes pupilles ont été si brûlées par le soleil que même la lune ne brille plus ?

 

J'aurais aimé que tu lises cette lettre, que tu y répondes. Ou au moins que tu saches...

 

A toi.

Publié dans journal d'une folle

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