comprendre2
Il y a des matins où l'on se lève et où l'on s'éveille en douceur, comme au sortir d'un rêve pas forcément désagréable, juste un réveil normal, progressif.
Et il y a ce matin.
Je suis passée de l'état de sommeil à celui d'éveil aussi surement que si l'on avait hurlé dans mon oreille et que l'adrénaline avait déferlé dans mes veines au point presque de me provoquer une crise cardiaque.
Ma première et seule pensée quand je me suis réveillée ce matin a été: "ca fait un an".
Je n'avais pas été préparée à cela. Hier, la date ne m'avais pas parue plus déstabilisante que cela car je n'avais pas réalisé. Le temps a si peut d'importance ces derniers mois!!
Mais là, ce matin, le choc est complet. Je viens de réaliser que cela fait déjà un an, alors que je souffre toujours comme au premier jour. Cela fait un an, alors que je ne m'en suit toujours pas remise. Cela fait un an alors que les choses n'ont pas du tout évoluées. Cela fait un an, alors que je ne me sens toujours pas capable de l'affronter. Il le faudrait pourtant, selon mon psy. Il faudrait que je lui parle ou que je lui écrive, que je dise ce que j'ai sur le coeur pour pouvoir tourner la page. Car selon mon doc, lui a rompu, mais pas moi. Et j'ai besoin de rompre pour vivre.
Mais comment rompre alors que je ne me sens même pas capable d'évoquer un souvenir ou même de prononcer son nom sans m'écrouler, anéantie par la douleur??
Je m'aperçois que j'ai refoulé tous mes souvenirs, tous les sentiments forts autre que la douleur, que se soit la joie, la peine, la colère...
J'ai l'impression d'effleurer les émotions en surface, d'être engourdie et de me complaire dans cette léthargie volontaire car je ne suis pas capable d'affronter sa perte. Pas encore.
Et pourtant, cela fait un an.
Alors j'ai peur, trés peur, car s'il me faut un an pour à peine commencer à ressentir à nouveau quelque chose, combien d'années il me faudra pour m'en remettre? Et si je ne m'en remettais jamais!
Je suis en train d'écrire, mais j'ai l'impression que je m'enfonce dans le noir. Vais-je tomber dans les pommes? Vais-je mourrir? Non, je ne dois pas avoir cette espoir, je serai bien trop déçue de me réveiller. J'ai attenté à ma vie deux fois sans résultat. La voisine qui passe au mauvais moment, la coloc qui rentre alors qu'elle devait partir toute la journée... Vais je m'en occuper une troisième fois?
Je n'ai plus d'espoir, et le temps me donne raison, alors pourquoi continuer?
Peut être parce qu'il y a cette voix dans ma tête...
Quelle ironie! Es-ce ma folie qui me sauvera?
Et il y a ce matin.
Je suis passée de l'état de sommeil à celui d'éveil aussi surement que si l'on avait hurlé dans mon oreille et que l'adrénaline avait déferlé dans mes veines au point presque de me provoquer une crise cardiaque.
Ma première et seule pensée quand je me suis réveillée ce matin a été: "ca fait un an".
Je n'avais pas été préparée à cela. Hier, la date ne m'avais pas parue plus déstabilisante que cela car je n'avais pas réalisé. Le temps a si peut d'importance ces derniers mois!!
Mais là, ce matin, le choc est complet. Je viens de réaliser que cela fait déjà un an, alors que je souffre toujours comme au premier jour. Cela fait un an, alors que je ne m'en suit toujours pas remise. Cela fait un an alors que les choses n'ont pas du tout évoluées. Cela fait un an, alors que je ne me sens toujours pas capable de l'affronter. Il le faudrait pourtant, selon mon psy. Il faudrait que je lui parle ou que je lui écrive, que je dise ce que j'ai sur le coeur pour pouvoir tourner la page. Car selon mon doc, lui a rompu, mais pas moi. Et j'ai besoin de rompre pour vivre.
Mais comment rompre alors que je ne me sens même pas capable d'évoquer un souvenir ou même de prononcer son nom sans m'écrouler, anéantie par la douleur??
Je m'aperçois que j'ai refoulé tous mes souvenirs, tous les sentiments forts autre que la douleur, que se soit la joie, la peine, la colère...
J'ai l'impression d'effleurer les émotions en surface, d'être engourdie et de me complaire dans cette léthargie volontaire car je ne suis pas capable d'affronter sa perte. Pas encore.
Et pourtant, cela fait un an.
Alors j'ai peur, trés peur, car s'il me faut un an pour à peine commencer à ressentir à nouveau quelque chose, combien d'années il me faudra pour m'en remettre? Et si je ne m'en remettais jamais!
Je suis en train d'écrire, mais j'ai l'impression que je m'enfonce dans le noir. Vais-je tomber dans les pommes? Vais-je mourrir? Non, je ne dois pas avoir cette espoir, je serai bien trop déçue de me réveiller. J'ai attenté à ma vie deux fois sans résultat. La voisine qui passe au mauvais moment, la coloc qui rentre alors qu'elle devait partir toute la journée... Vais je m'en occuper une troisième fois?
Je n'ai plus d'espoir, et le temps me donne raison, alors pourquoi continuer?
Peut être parce qu'il y a cette voix dans ma tête...
Quelle ironie! Es-ce ma folie qui me sauvera?